Le président par intérim des Républicains, par ailleurs maire d’Antibes-Juan-les-Pins, estime mercredi sur Europe 1 que le mal-être actuel des édiles, particulièrement des petites communes, est au moins accentué par l’attitude de l’exécutif à leur encontre.
Les municipales approchent, et le mal-être des maires semble ne pas devoir cesser de grandir. Après la mort début août du maire de Signes, qui intervenait sur le lieu d’une décharge sauvage, un maire d’une petite commune de la Sarthe a récemment décidé de jeter l’éponge après avoir reçu des menaces de mort.
Pour Jean Leonetti, président par intérim des Républicains mais aussi maire d’Antibes-Juan-les-Pins, la raison de ce malaise est double. "Les maires sont dans un no man’s land, coincés entre les revendications de leurs concitoyens et le silence méprisant du pouvoir", a accusé mercredi sur Europe 1 l’ancien ministre des Affaire européennes.
"La République est incarnée par les maires. Ce sont des élus de proximité qui tirent une légitimité d’une campagne de proximité, avec un projet pour leur cité, leur village. Aujourd’hui, on voit un découragement, qui est double", a estimé Jean Leonetti. "D’abord parce qu’il y a une exigence, une violence parfois, et d’ailleurs plus dans les petites communes que dans les grandes communes. Le maire d’une petite commune est directement à portée d’engueulade. L’engueulade est passée à la menace physique", a-t-il regretté.
L’autre découragement, à en croire le leader des Républicains, viendrait donc du gouvernement, "lorsque le maire se heurte à des règlements de plus en plus complexes, à des responsabilités de plus en plus lourde. Le gouvernement a considéré pendant longtemps que les territoires, les maires n’étaient pas sa préoccupation principale", a-t-il rappelé. Pourtant, Emmanuel Macron ouvrira lui-même le prochain congrès des maires de France. "J’y vois un signe particulier, c’est que les municipales ne sont pas loin", a rétorqué Jean Leonetti.