Jean-Luc Mélenchon, au ban des Insoumis ?

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Virginie Riva, édité par B.B

Jeudi, quarante-deux cadres et militants ont officiellement demandé une "assemblée constituante du mouvement pour la rentrée".

Après ses mauvais scores aux européennes, la France Insoumise se déchire, entre tensions internes dévoilées et tribune de Clémentine Autain qui en appelle à un "big bang" de la gauche. Jean-Luc Mélenchon, lui, est resté silencieux. Il était pourtant jeudi au Parlement européen, venu installer les nouveaux eurodéputés avec les députés insoumis nationaux.

Pas un mot. Depuis Bruxelles où il installait ses eurodéputés, Jean-Luc Melenchon n’a pas souhaité prendre la parole.  Il est au "repos médiatique", dit son entourage. "Il est percuté, il n'avait pas vu venir les 6%", commente un député insoumis. Le problème, c’est que tout le monde en interne attend son analyse sur le naufrage électoral aux européennes. Notamment sur la ligne politique : c’est le sens de la tribune de Clémentine Autain.

Des changements dans sa garde rapprochée ?

Mais des questions se posent aussi sur sa gestion du mouvement, dénoncée dans une note interne publiée jeudi et signée par 42 cadres et militants. L’hypothèse de remettre son mandat de chef de groupe parlementaire serait sur la table. Pourquoi pas pour y mettre Mathilde Panot, très proche de lui ? Jean-Luc Mélénchon pourrait aussi évincer Manuel Bompard de la tête de la France insoumise. "Il a fait toutes les basses besognes, il est honni par les militants", tacle un député insoumis. Pourquoi pas pour le remplacer par Adrien Quatennens, mis en avant durant toute la campagne des européennes ?

Reste la question du débat interne. Mais il n’y a toujours pas d’espace pour débattre, à part à l’Assemblée nationale le mardi matin dans le secret de la réunion hebdomadaire. Dans deux semaines, les insoumis ont convoqué une assemblée représentative. Où les tensions risquent d’éclater au grand jour.