Électeurs, électrices, approchez, approchez ! Venez voir le grand chamboule-tout de la présidentielle ! Le dynamiteur des pronostiqueurs, le candidat qui affole les sondages : Jean-Luc Mélenchon. Il est l’attraction de cette fin de campagne, une attraction qui donne le grand frisson aux électeurs. Ses adversaires utilisent le leader de La France insoumise pour faire monter la peur et mobiliser leur électorat.
Réveiller les électeurs. Jean-Luc Mélenchon est ainsi devenu l’allié inespéré de François Fillon, qui agite la peur du bolchévique, le grand retour du communisme. Peuple de droite réveille-toi ! Re-mobilise toi derrière François Fillon ! Jean-Luc Mélenchon, également allié inespéré d’Emmanuel Macron : "Le bolivariste est aux portes du pouvoir", a-t-il lancé jeudi, devant des patrons de start-up. Et ça marche. Thierry Breton, ancien ministre de jacques Chirac, l’a annoncé sur Europe 1 : face au risque d’un second tour Mélenchon-Le Pen, il appelle à voter pour Emmanuel Macron.
Le candidat de l'anti-système. Le risque, c’est que mettre Jean-Luc Mélenchon au centre du jeu revient à crédibiliser sa candidature, à en faire le candidat de l’anti-système, l’alternative aux candidats "raisonnables", libéraux sur le plan économique et pro-européen. Jean-Luc Mélenchon ambitionne du coup de dégager Marine Le Pen sur ce créneau pour se qualifier au second tour.
Une arme à double tranchant. Dans les études d’opinion le champion du renouveau de l’anti-système, c’est Jean-Luc Mélenchon, il incarne un vote protestataire plus politiquement correct que le vote Le Pen, plus neuf aussi, qui fédère le monde ouvrier, les frondeurs du PS et les bobos de Saint-Germain-des-Prés. L’arme Mélenchon est à double tranchant, elle peut très bien se retourner contre ceux qui l’agitent, ce qui rend l’issue de ce premier tour encore plus incertain.