Remobiliser les troupes : tel était l'objectif de Jean-Luc Mélenchon à l'occasion de la convention nationale de La France insoumise, ce week-end à Clermont-Ferrand. Pari réussi ? Ce qui est certain, c'est que le leader des Insoumis a réussi à lancer une nouvelle séquence, nécessaire après l'échec de la mobilisation sociale contre la loi Travail. Jean-Luc Mélenchon a désigné un cap avec les élections européennes de 2019 et conserve toujours un même adversaire en ligne de mire : Emmanuel Macron. Il veut réussir à être le principal opposant du chef de l'État.
Emmanuel Macron "a mangé son pain blanc". C'est encore contre lui qu'il s'est exprimé en conférence de presse, dimanche : "Je pense que ce que fait Macron n'imprime pas. Je pense que Macron n'a pas de base sociale pour sa majorité et qu'il a mangé son pain blanc. Maintenant, les gens vont être confrontés aux conséquences de sa politique. C'est maintenant qu'ils vont voir les services publics se fermer et ainsi de suite. Par conséquent, la galère commence maintenant pour lui. Et elle finit pour moi, maintenant."
Encore des chantiers. Jean-Luc Mélenchon mise donc sur une contestation de la politique d'Emmanuel Macron. Du côté du mouvement, le bilan est en demi-teinte. Les Insoumis se sont donnés trois grands axes de combat ce week-end : la lutte contre la pauvreté, la sortie du nucléaire et la lutte contre l'évasion et la fraude fiscale. Mais quant à leur force de frappe, leurs possibilités de s'allier à gauche et la structuration même du mouvement, Jean-Luc Mélenchon le reconnaît lui-même, tout est encore en chantier.