Appelez-le le Géant Vert ! L’écolo cru 2017 ce sera lui. Jean-Luc Mélenchon pourrait bien profiter de la défaite de Cécile Duflot à la primaire d'EELV. Car depuis 2012, le candidat du parti de Gauche a considérablement "verdi" son programme.
Une aubaine pour Mélenchon. Jean-Luc Mélenchon ouvre ainsi ses bras aux électeurs écologistes dépités et déboussolés. La défaite de Cécile Duflot, c’est l’échec de l’écologie politicienne qui parle pèle-mêle de social, des Roms, de la déchéance de nationalité, du repoussoir Manuel Valls, de postes ministériels et d’investitures aux législatives. Bref, de tout sauf d’écologie. La disparition programmée d’Europe Ecologie les Verts est donc une aubaine pour Jean-Luc Mélenchon. Son programme : la sortie du nucléaire, le développement du renouvelable, de l’économie de la mer. A Boulogne sur Mer il y a 10 jours, il a discouru une heure et demie durant d’écologie. La course au profit provoque l’épuisement de la planète, lui président promet d’y mettre fin, là où Cécile Duflot et ses amis ont fait la démonstration que deux ou trois postes ministériels dans un gouvernement socialiste ne servaient à rien.
Une stratégie de rassemblement. Pour les sympathisants de gauche, il est leur meilleur représentant à la présidentielle dans tous les sondages, devant François Hollande. C’est le résultat d’une stratégie de rassemblement que Jean-Luc Mélenchon cultive depuis de longs mois. Son ton a en effet changé. Aux socialistes dans ses réunions publiques, il lance : "Vous me manquez". Et Jean-Luc Mélenchon ne s’adresse pas seulement à la gauche, aux déçus de François Hollande ou aux écologistes, il se tourne aussi vers les abstentionnistes, en essayant de les faire venir à la politique autrement, à la façon d’Emmanuel Macron : plus de structure de parti ni d’étiquette mais un site internet participatif. C’est une petite révolution opérée par Jean-Luc Mélenchon. Il est passé d’une candidature de protestation, incarnation de la colère à un candidature qui protège et qui rassemble, plus présidentielle. L’enjeu : être le candidat de gauche le mieux placé au premier tour. Ce qui d’après les sondages n’est pas impossible.