Jean-Luc Mélencon s'est adressé à ses troupes pendant près d'une heure et quart, samedi à Clermont-Ferrand lors de la convention nationale de La France insoumise. Déambulant comme à son habitude, il a fait son mea culpa concernant son échec pour mobiliser contre la loi Travail, reconnaissant un "revers". "La division syndicale nous a nui d'une manière incroyable dans la bataille", a dénoncé Jean-Luc Mélenchon avant d'ajouter : "Honte à ceux qui en sont responsables."
Critiques envers les lois fiscales d'Emmanuel Macron. Mais c'est contre Emmanuel Macron qu'il a réservé ses formules les plus acides. Se plaçant comme le principal opposant au chef de l'État, il a fustigé ses mesures fiscales, revenant à ses accents de campagne contre "le président des riches". Plus particulièrement à la fin de son discours, alors qu'il s'apprêtait à lui adresser des vers de Victor Hugo.
"Larbin des riches." "Ça ne serait pas moi qui conclut si je ne vous lisais pas quelques vers. Mais ceux-là m'ont posé quelques problèmes. C'est un poème de Victor Hugo, poème à un riche. Pas n'importe lequel ! Ou bien, à un copain des riches ou à un larbin des riches", a lancé le leader de La France insoumise.
"Je ne peux pas être en désaccord avec Jean-Luc Mélenchon." Des accents un peu violents, qui interpellent les militants. "Il a peut-être été un peu violent. Néanmoins, quand on voit la politique fiscale mise en oeuvre par Emmanuel Macron, personnellement, je ne peux pas être en désaccord avec Jean-Luc Mélenchon", confesse Steeve, dans les rangs de la convention. "Vous savez, il l'a expliqué d'ailleurs, il cherche des formules qui vont faire le buzz. Que Macron soit un produit de la haute finance, pour moi, ça ne pose aucun problème", confie pour sa part Jacqueline.
Mais au-delà du buzz, les Insoumis sont conscients de la capacité de mobilisation de cette charge contre le président. Mobilisation dont le mouvement a clairement besoin.