Un revirement inattendu. Lundi, sur RTL, Jean-Marie Le Pen a annoncé qu'il ne se rendrait pas au congrès du Front national, qui se tiendra les 10 et 11 mars, à Lille.
Il ne veut pas être "complice de l'assassinat" du FN. "Je ne me rendrai pas à Lille parce que je ne veux pas me rendre, si peu que ce soit, complice de l'assassinat du Front national qui va s'y dérouler", a déclaré Jean-Marie Le Pen, qui avait menacé de s'y présenter en recourant si besoin à la "force publique".
Des déclarations contradictoires il y a peu. "Je ne sais pas encore quelle forme prendra mon intervention, mais oui : je serai à Lille ce jour-là", avait-il pourtant déclaré dans une interview au Journal du Dimanche, le 17 février. "Un de tes amis, Monsieur Briois, a fait savoir qu’il m’interdirait de vive force l’entrée du congrès. Si nous descendions à ce niveau de réflexion, ce serait la bagarre de rue entre nous : d’excellents militants seraient blessés, le Front et son image ne s’en remettraient pas et l’opposition nationale se déconsidérerait sans remède", s'adressait-il à sa fille dans les colonnes du JDD.
Exclu en 2015, mais toujours président d'honneur. Jean-Marie Le Pen a été exclu en 2015 par sa fille du FN après de nouveaux propos polémiques sur la Shoah. La justice a confirmé le 9 février son exclusion mais l'a maintenu dans sa qualité de président d'honneur de la formation d'extrême droite.
Jean-Marie Le Pen "infiniment triste" en cas de changement de nom du FN
Le changement de nom souhaité par Marine Le Pen "c'est la mort du FN", a en outre estimé Jean-Marie Le Pen. "J'en suis infiniment triste parce que le Front national ce n'est pas seulement le président ou la présidente du Front national. Ce sont des milliers et des milliers de gens qui ont fait beaucoup de sacrifices et qui ont donné beaucoup d'eux-mêmes, qui ont suscité beaucoup d'espoir. Et malheureusement cette grande aventure me semble compromise par les volontés de Marine Le Pen", a-t-il affirmé.