C'est une nouvelle menace à l'encontre de sa fille, Marine Le Pen. Lors d'un déjeuner avec ses partisans à Marseille samedi, en marge de l'université d'été du FN à laquelle il n'a pas été convié, Jean-Marie le Pen a annoncé vouloir créer un "Rassemblement bleu-blanc-rouge" au sein ou en dehors du Front national, sur le modèle du "Rassemblement Bleu marine" de sa fille, avec qui il est en froid depuis des mois.
"Le pendant" du Rassemblement Bleu Marine. Je propose, comme il y a le Front national et le Rassemblement bleu Marine, de créer le Rassemblement bleu-blanc-rouge. Vous ne serez pas orphelins", a déclaré le "Menhir" devant 300 de ses sympathisants.
Cette nouvelle formation politique aura vocation à réunir des militants d'extrême droite qui n'ont pas ou plus leur carte du parti, mais également des membres du Front national souhaitant rester fidèles à Jean-Marie Le Pen. Elle sera "le pendant" du Rassemblement Bleu Marine, créé pour élargir la base du parti d'extrême droite. "Il s'agit de remettre le FN dans l'axe dans lequel il s'est placé pendant des années", a expliqué le "patriarche", qui a une nouvelle fois critiqué la politique de "dédiabolisation" menée par sa fille.
"Nous pourrons donc agir dans le même sens que le FN sans forcément y appartenir. Le FN sera bien en peine de refuser notre démarche car elle correspond au parallélisme des formes", a assuré Jean-Marie Le Pen.
"Il fait ce qu'il veut hors du FN ", répond sa fille. Depuis le Parc Chanot, où se tient l'université d'été du FN, sa fille Marine Le Pen a balayé l'idée d'une association entre ce rassemblement et le Front national, duquel son père a été exclu le 20 août. "Jean-Marie Le Pen peut créer toutes les associations qu'il veut, il n'y a pas d'associations au sein du FN, il n'y a pas de courant constitué", a répondu la présidente du FN. "Mais chacun est libre à l'extérieur du FN de monter toutes les associations qu'il souhaite. Il fait ce qu'il veut, il est un homme libre, mais au sein du FN, il n'y a pas d'associations politiques constituées, ce qui s'apparenterait à un courant politique. Ça n'a jamais été ainsi", a insisté Marine Le Pen.