Une décision comme un coup de tonnerre. Le président de la République a surpris tout le monde en décidant de ne pas se représenter à sa propre succession. Comme beaucoup d'observateurs de la vie politique, l'éditorialiste politique au JDD David Revault d’Allones "était persuadé qu'il allait se représenter".
"La maladie des présidents". "En se fondant sur sa psychologie politique, celle d'un candidat qui était à 3% en 2011 et qui a réussi à conquérir le pouvoir, il se disait que tout était encore possible", explique David Revault d’Allones, vendredi sur Europe 1. "C'est un peu la maladie des présidents", estime David Revault d’Allones. "Comme Nicolas Sarkozy, qui avait conquis l'Elysée et qui était, lui aussi, persuadé d'être en mesure de reproduire l'exploit. Nicolas Sarkozy a été balayé par les électeurs de droite et François Hollande, lui, a été balayé par les évidences politiques. Or, j'étais persuadé qu'il n'allait pas se plier à ces évidences politiques".
Une certaine "lucidité". François Hollande a fait le constat d'une majorité pas suffisamment rassemblée. "C'est quand même ahurissant pour un Président sortant d'avoir déclenché autant de volontés de challenge", estime David Revault d’Allones. "S'il y a quand même une chose qu'il faut lui reconnaître, c'est sa lucidité", poursuit-il.