Des faits d'une "exceptionnelle gravité". C'est ainsi que Jean-Luc Mélenchon décrit la mort d'Aboubakar, 22 ans, tué par le tir d'un policier lors d'un contrôle à Nantes, mardi soir. Invité du Grand rendez-vous, dimanche sur Europe 1, le leader de la France Insoumise a dénoncé "un recours aux armes beaucoup trop important" des forces de l'ordre.
"On n'est pas dans un rodéo". "Pourquoi un homme jeune, qui est un policier, en vient à tirer sur un autre homme jeune ?", interroge Jean-Luc Mélenchon. "Parce qu'il a peur. Parce qu'il y a trop d'heures qui sont faites, parce qu'il y a trop d'armes qui circulent et parce qu'il y a trop de facilitations qui sont faites de l'idée de légitime défense", estime-t-il. "Cet homme (le policier, ndlr) a gravement manqué à son devoir, parce que quand on est dépositaire de l'autorité publique et qu'on est armé, on a un devoir particulier. On n'est pas dans un rodéo ni dans un roman de cow-boys."
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"Qui sont ceux qui ont menti ?". "Premièrement, il a tiré (...). Deuxièmement, il a menti", poursuit le député à propos du revirement du policier, qui a d'abord expliqué avoir tiré en situation de légitime défense avant d'évoquer un accident. "Qui sont ceux qui ont menti avec lui, qui étaient là et qui ne l'ont pas dit ? Vous comprenez pourquoi, après, vous avez des explosions de violences de gens qui sont outrés par une telle accumulation", affirme Jean-Luc Mélenchon. "Je ne vais pas vous dire que c'est bien de mettre le feu à une bibliothèque ou à un centre médical. Mais je pense que ceux qui mettent le feu veulent arriver à des limites. Il n'est pas normal qu'on tue un jeune homme sur un contrôle d'identité, point final."
La mort d'Aboubakar a provoqué quatre nuits consécutives de violences urbaines dans les quartiers "sensibles" de l'agglomération nantaise, avant que la situation ne se calme dans la nuit de samedi à dimanche. Plus d'une centaine de voitures on été incendiées, dont la voiture personnelle de la maire (PS) Johanna Rolland.