Le parti écologiste a vécu une année compliquée, avec notamment les départs de cadres, tels que François de Rugy, Jean-Vincent Placé ou Barbara Pompili, mais aussi l’affaire Denis Baupin, auxquels se sont ajoutés des problèmes financiers dus la fuite des adhérents. Les Verts se retrouvent donc jeudi en Bretagne, sur fond de préparation de la primaire destinée à désigner le candidat du parti à l’élection présidentielle. Quatre personnalités sont déjà candidates : Karima Delli, Cécile Duflot, Michèle Rivasi et Yannick Jadot.
Des militants déçus. Cécile Duflot parait la mieux placée pour l’emporter, mais avec EELV, il faut se méfier. On se souvient de la défaite de Nicolas Hulot face à Eva Joly pour la primaire de 2012. Si Cécile Duflot avait qualifié l'idée d'une primaire écolo de "machine à perdre", elle a tout de même décidé de se plier à l’exercice, ce qui n’empêche pas les militants d’avoir la dent dure envers elle. "Mon cœur est déjà conquis, et par une autre personne que Cécile Duflot", annonce fièrement une militante. "Peut-être que les électeurs ont envie d’une tête nouvelle, un peu moins associée à la politique politicienne ?", lâche un autre. "Elle fait sa diva !", répète-t-on.
"Une écologiste libre". L’ancienne ministre du Logement se retrouve face à un parti qu’elle doit reconquérir. "Je n’ai eu aucun moment d’éloignement avec ma famille politique", se défend pourtant l’intéressée au micro d’Europe 1. "Je suis une femme loyale, ça fait partie de mes grandes caractéristiques. On me fait simultanément les deux reproches, d’être coupée ou d’être une femme d’appareil. Je suis une écologiste libre !", affirme-t-elle.
Si la partie s’annonce difficile avec les adhérents, du côté des cadres, Cécile Duflot a réussi à obtenir les parrainages nécessaires. Elle est donc la première, avec l’eurodéputé Yannick Jadot à avoir validé son ticket pour la primaire du mois d’octobre.