Le conseiller régional PS Julien Dray a confirmé jeudi son appétence pour la direction du PS, même s'il veut prendre le "temps" de "construire une solution collective". Interviewé sur Radio Classique, il s'est montré ambigu, répondant trois fois "oui" à la question de savoir s'il souhaitait partir à la conquête du PS. Mais sur Facebook, il a démenti, précisant "cherche(r) à construire une solution collective qui rassemble", soulignant qu'"il y a(vait) encore le temps de le faire".
"Je prends le temps". "Je ne suis pas candidat pour être candidat, je pense que la question de la survie et du devenir du Parti socialiste est posée, c'est pour ça que je prends le temps, je n'essaye pas de dire 'allez, tous derrière moi je suis le meilleur etc'. J'essaye de construire une solution politique qui puisse faire qu'au sortir du congrès, à J+1, on ne se dise pas 'le congrès n'a rien résolu', mais qu'on reparte dans une nouvelle aventure", a déclaré Julien Dray sur Radio Classique.
Coprésidence. L'ancien député de l'Essonne a renouvelé sa proposition d'installer à la tête du PS une "coprésidence, un homme/une femme, ou une femme/un homme". Cette coprésidence pourrait-elle l'intéresser ? "Oui, moi j'ai dit à tous mes amis, je n'ai pas la prétention de faire le faux jeune [...] je ne pense pas que la question soit celle de l'âge des artères, c'est une question idéologique [...] et j'ai fait des propositions", a-t-il répondu.
"Les universités d'été, c'était devenu le festival de Cannes". Invité sur BFMTV dimanche, Julien Dray avait détaillé ses propositions pour la gouvernance et la refondation idéologique du parti. Il avait proposé que le congrès se tienne désormais annuellement et non plus tous les trois ans, "avec droit de censure des militantes et des militants". Il s'était aussi dit favorable à l'instauration d'une "conférence territoriale" hebdomadaire réunissant "le couple exécutif" et "un représentant de chaque région, en conférence" pour mettre en prise davantage la direction avec le terrain. Enfin, Julien Dray avait dit vouloir "remettre la formation au coeur de la vie militante". "Les universités d'été, c'était devenu le festival de Cannes à La Rochelle, tout le monde venait pour se faire voir, pas pour travailler, pas pour apprendre, pas pour savoir", avait-il ironisé.