Pas de passation de pouvoirs pour Juliette Méadel. L'ancienne secrétaire d'Etat à l'Aide aux victimes a regretté vendredi sur Radio Classique la disparition de son portefeuille ministériel, à l'occasion de la formation du premier gouvernement du quinquennat d'Emmanuel Macron. Elle avait pourtant appelé à voter pour le président élu dès le premier tour.
Il faut "une incarnation politique" de ce service d'Etat. "Je ne suis pas candidate à ma propre succession, mais ce qui compte, et pour les associations et pour la continuité de l'État, (...) c'est que les victimes aient (...) un ministre ou un secrétaire d'État", a-t-elle estimé. La candidate PS aux législatives en Seine-et-Marne a ensuite insisté sur le fait qu'aujourd'hui, "dans un monde où hélas en France nous avons vécu des attentats, alors même qu'il y a des victimes de catastrophes naturelles, des victimes d'accidents collectifs, qui ont besoin d'être aidées", "il faut une incarnation politique" de ce service de l'État.
Une personne identifiée "dans les prochaines semaines". Interrogé sur la disparition de ce portefeuille jeudi à l'issue du conseil des ministres, le porte-parole du gouvernement Christophe Castaner a affirmé qu'une "personne référente dédiée à l'enjeu de l'accompagnement de l'aide aux victimes" serait identifiée dans les prochaines semaines, "avec une affirmation forte en matière budgétaire, parce qu'il ne s'agit pas seulement d'avoir une personne qui incarne mais aussi une traduction budgétaire".