Juliette Méadel, la secrétaire d'Etat chargée de l'aide aux victimes, veut pérenniser l'aide aux victimes. Elle annoncera mercredi en Conseil des ministres la création d'un secrétariat général à l'aide aux victimes, une administration qui leur est destinée, non soumise à l'aléa politique. "Aujourd'hui, nous créons ce service pour dire que chacun - les victimes d'un attentat, d'un accident, d'une catastrophe naturelle - doit pouvoir disposer d'un accompagnement sur mesure", précise Juliette Méadel. "C'est une petite administration, d'une taille légère, qui aide et accompagne. C'est ça le service public à la française. C'est un service public qui fait la preuve de sa solidarité."
"Graver dans le marbre". Car la crainte pour cette membre du gouvernement est de voir disparaître le secrétariat d'Etat qu'elle dirige actuellement lors du prochain quinquennat. "Je ne voudrais pas que les victimes se retrouvent seules à l'issue de l'élection présidentielle si un prochain président de la République ne nomme pas de secrétaire dédié à l'aide aux victimes", reconnait-elle, tout en critiquant sur le fond le programme de François Fillon. "Nous voulons graver dans le marbre tout ce que nous avons fait et c'est pour cela que nous créons cette petite administration. Nous protégeons les Français dans un moment où ils sont fragilisés par la menace terroriste."