Alain Juppé, candidat à la primaire de la droite, estime que le "fatalisme n'est pas une politique" et appelle samedi à "passer à la vitesse supérieure" contre le terrorisme, après l'attentat de Nice (84 morts). Le maire LR de Bordeaux avait surpris vendredi en estimant quelques heures seulement après l'attaque que "si tous les moyens avaient été pris, l'attentat de Nice "n'aurait pas eu lieu".
"Nous pouvons faire plus et mieux". "Je ne fais de polémique avec personne. Je connais la difficulté de la tâche, mais le fatalisme n'est pas une politique", explique l'ancien Premier ministre sur le site du Parisien. Selon lui, "nous pouvons faire plus et mieux même si, bien sûr, le risque zéro n'existera jamais". "Je ne veux pas donner de leçon. Mais il est clair qu'aujourd'hui, il faut passer à la vitesse supérieure dans ce combat qui est une menace permanente et d'une extrême gravité", préconise Juppé, qui "ne se résigne pas à ces événements tragiques".
"Mieux déployer nos forces de l'ordre sur le terrain". Alain Juppé juge que "nous avons des progrès à faire dans plusieurs domaines", notamment "mieux déployer nos forces de l'ordre sur le terrain", que ce soit les policiers, les gendarmes ou les militaires de l'opération Sentinelle. Il rappelle avoir préconisé dans un de ses livres-programmes le "déploiement des réserves opérationnelles pour soulager" les forces de sécurité, une idée finalement retenue après l'attaque de Nice. "C'est bien, mais c'est tard", regrette-t-il.