Le candidat à la primaire de la droite, Alain Juppé, a une nouvelle fois fustigé le gouvernement, vendredi, à Agen, après la publication en hausse des chiffres du chômage, estimant qu'"on a tout essayé sauf ce qui marche ailleurs". "On nous dit qu'on a tout essayé pour faire reculer le chômage, c'est faux. On a tout essayé sauf ce qui marche ailleurs", a déclaré le maire de Bordeaux à la presse lors d'un déplacement dans le cadre de sa campagne pour l'investiture de la droite et du centre à l'issue de la primaire des 20 et 27 novembre en vue de l'élection présidentielle de 2017.
"Libérer ceux qui créent vraiment des emplois". "On peut retrouver le plein emploi", a-t-il martelé, "l'Allemagne l'a fait, la Grande-Bretagne l'a fait et l'Italie progresse. Toutes nos politiques reposent sur l'injection d'argent public pour créer de faux emplois, c'est ce qu'on fait depuis des années et maintenant c'est la garantie jeune. Or, ça ne marche pas". Selon lui, "il faut libérer ceux qui créent véritablement des emplois, c'est-à-dire nos entrepreneurs, les artisans, les commerçants, les PME. Mais, pour cela, il faut de la stabilité, de la liberté et les aider à innover", a avancé le maire de Bordeaux.
"Aller vers une croissance de 1,5". Alain Juppé a également estimé que le déficit en baisse et la croissance en hausse à 1,2% du produit intérieur brut (PIB), annoncés vendredi, ne sont "pas suffisants" pour faire reculer le chômage: "1,2 point, c'est bien le minimum que l'on puisse faire dans un contexte exceptionnellement favorable : prix du pétrole, taux d'intérêt, parité euro-dollar", mais "il faut aller vers une croissance de 1,5 et, je l'espère, 2 points de croissance même si on en est encore loin".
Sur la loi El Khomri. Alain Juppé s'est par ailleurs dit "inquiet" sur l'issue de la discussion parlementaire concernant la loi Travail du ministre Myriam El Khomri : "Au départ, ce projet de réforme allait dans le bon sens, il comportait quelques avancées mais il a été très largement dénaturé par les oppositions qui se sont manifestées et je suis très inquiet sur la discussion parlementaire. On peut faire confiance aux députés socialistes pour enlever ce qui subsiste de positif".