Juppé : "ne sous-estimons pas François Hollande", "il sait faire campagne"

Si "la gauche est déboussolée, n'a plus de chef, plus de candidat, plus de programme, elle peut toujours se ressaisir", a affirmé jeudi Alain Juppé. © AFP
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avec AFP , modifié à

Le maire de Bordeaux, en meeting jeudi soir, a également moqué le chef de l'État, un "président qui pèse 4% dans les sondages".

Alain Juppé, en meeting jeudi soir à La Garde, dans le Var, a moqué François Hollande, un "président qui pèse 4% dans les sondages", mais a appelé à ne pas le sous-estimer pour 2017. "Il est vrai que nous vivons dans un monde d'intérêt négatif. Peut-être que ce sera bientôt moins 4%. Mais si la gauche est déboussolée, n'a plus de chef, plus de candidat, plus de programme, elle peut toujours se ressaisir. Ne sous-estimons pas François Hollande : il a du talent, il sait faire campagne, restons sur nos gardes", a ajouté le maire de Bordeaux.

"Ne pensez pas qu'il suffit de gagner la primaire". "Je n'ai pas envie d'avoir à choisir entre François Hollande et Marine Le Pen, je ferai tout pour éviter cela". Mais "ne pensez pas qu'il suffit de gagner la primaire (de la droite) pour gagner l'élection présidentielle", a également déclaré Alain Juppé.

"Un Etat fort". L'ancien Premier ministre a ensuite décliné ses priorités pour un "Etat fort", appelant notamment à "revoir" les conditions de légitime défense pour les policiers en s'inspirant de celles prévalant pour les gendarmes, et rappelant son intention d'ériger un "code de la laïcité". "Oui à nos compatriotes musulmans qui respectent nos lois, non à ceux qui les défient", a-t-il lancé.

"Le Var n'appartient à personne". Alain Juppé, qui a également égrené ses propositions pour un retour au "plein emploi", a rendu hommage à Hubert Falco, sénateur-maire de Toulon. "Il paraît que quand tu t'es engagé à mes côtés, ça ne t'a pas valu que des compliments", a-t-il dit, visant sans le nommer Nicolas Sarkozy. Quelques minutes auparavant, à la tribune, Hubert Falco avait lancé: "le Var n'appartient à personne". Et justifié son soutien "de raison, sans esprit de provocation, sans excès verbaux qui inquiètent, qui clivent, sans esprit d'intimidation". Nicolas Sarkozy tenait simultanément une réunion publique jeudi soir à Marseille.