Alain Juppé, candidat à la primaire de la droite, regrette que "les questions de cuisine politicienne" aient pris trop de place dans les débats entre les candidats, au détriment de sujets comme l'Europe ou la transition numérique, dans un entretien au Figaro jeudi.
"Parlons du fond !". "Arrêtons de parler de nous-mêmes. Parlons du fond ! Parlons de l'autorité de l'État, du chômage, du pouvoir d'achat, de la désindustrialisation, des territoires oubliés, de l'école", plaide le maire LR de Bordeaux, qui a été vivement critiqué par certains de ses adversaires, au premier rang desquels Nicolas Sarkozy, pour le soutien qu'il a reçu du président du MoDem, François Bayrou. "Nous avons perdu en 2012 parce que nous avons déçu. Et pas simplement François Bayrou! Nous ne gagnerons pas en tournant le dos aux déçus du hollandisme ou aux dessillés du Front national. Nous devons les convaincre", a-t-il poursuivi.
"Quelques petites phrases méchantes". Quant aux sujets qu'il aurait souhaité voir davantage abordés, Alain Juppé a évoqué pêle-mêle "l'Europe, sans laquelle nos nations deviendraient les États vassaux des grands empires", "l'égalité entre les hommes et les femmes", "le développement durable" et la "révolution numérique". L'ancien Premier ministre a également assuré que la droite parviendrait à rester unie après cette élection. "Il y a certes eu quelques petites phrases méchantes, mais nous sommes de la même famille. La gauche est passée par là en 2011 et a su se retrouver pour la présidentielle. Certes, ils n'ont pas élu le meilleur, mais il a été élu!" a-t-il analysé.