Pour des "raisons de sécurité", le maire d'une petite ville de Jura a annulé la mise à disposition d'une salle municipale censée accueillir un meeting de Marine Le Pen vendredi.
Le maire de Clairvaux-les-Lacs, petite commune du Jura qui devait accueillir vendredi un meeting de Marine Le Pen a annulé la mise à disposition de la salle pour des "raisons de sécurité", a-t-il indiqué mardi à l'AFP. "D'un point de vue de la sécurité, notre petite commune de 1.500 habitants ne peut pas accueillir le meeting d'une personne présidentiable comme Marine Le Pen, qui attirera peut-être 1.500 à 2.000 personnes", a expliqué Alain Panseri (sans étiquette), confirmant des informations du quotidien Le Progrès. "Ma réaction serait la même pour toutes les personnes présidentiables comme elle", a-t-il assuré.
"Je crains le pire". Le 1er février, la mairie de cette petite ville avait loué la salle à une "personne individuelle pour une réunion politique publique", a ajouté le maire, qui explique n'avoir appris qu'une semaine plus tard qu'il s'agissait d'un meeting de la candidate du Front national à l'élection présidentielle. "La jauge maximale de notre salle est de 600 personnes, donc il risque d'y avoir beaucoup de gens dehors", a-t-il encore dit, ajoutant que des appels à contre-manifester étaient apparus sur les réseaux sociaux. "S'il y a 600 personnes venues pour Marine Le Pen à l'extérieur d'une salle trop petite, et ne serait-ce que 300 personnes venues contre-manifester, je crains le pire", a ajouté Alain Panseri, "en tant que maire je dois assurer la sécurité des biens et des personnes".