La CGT et La France insoumise main dans la main le 26 mai : "c'est un dévoiement complet du syndicalisme", regrette Bruno Le Maire

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Le ministre de l’Economie a vivement regretté dimanche sur Europe 1 que la CGT appelle à manifester au coté de La France insoumise le 26 mai. "La CGT détruit la confiance dans les organisations syndicales", a-t-il accusé.

La CGT a appelé ses adhérents à participer, au côté de La France insoumise, aux défilés anti-Macron le 26 mai prochain. Le syndicat rompt ainsi avec une tradition syndicale de distance vis-à-vis des partis politiques. C’est en tout cas l’avis de Bruno Le Maire. "C’est un dévoiement complet du syndicalisme. En faisant ce choix, la CGT affaiblit le mouvement syndical", a déploré le ministre de l’Economie dimanche  lors du Grand rendez-vous Europe 1/Les Echos/CNews.

"Des syndicats responsables, indépendants de toute influence politiques". "Or, je crois qu’on a besoin de renforcer les syndicats. Mais des syndicats responsables, indépendants de toute influence politiques, qui ne participent pas à des manifestations politiques, qui ne s’engagent pas au côté d’autres forces politiques", a poursuivi Bruno Le Maire. "C’est un dévoiement que je regrette profondément, car je mesure à quel point nous avons besoin de dialogue social. Nous avons besoin de retrouver de la confiance dans les organisations syndicales. En faisant manifester ses troupes au côté d’une manifestation politique, la CGT détruit la confiance dans les organisations syndicales."

Mélenchon "toujours plus loin dans l’agitation". Bruno Le Maire en a aussi profité pour critiquer Jean-Luc Mélenchon et sa stratégie d’organisation de manifestations régulières. "Toujours plus loin dans le désordre, toujours plus loin dans l’agitation, et toujours plus court dans les propositions. Voilà quelle est la position de Jean-Luc Mélenchon aujourd’hui", a attaqué le ministre de l’Economie. Pourtant, les députés de La France insoumise soumettent régulièrement des propositions de loi à l’Assemblée nationale. "Oui, avec es mesures  qui mèneront la France droit dans le mur en klaxonnant", a balayé Bruno Le Maire.