Tour One world center aux couleurs française, matchs de football américains précédés de l'hymne français, rassemblement autour de la porte de Brandenbourg à Berlin : les hommages à la France et aux victimes des attentats perpétrés vendredi à Paris se sont multipliés à travers le monde. Un témoignage de solidarité apprécié par Didier Guillaume, président du groupe socialiste au Sénat, lors du Grand Rendez-Vous Europe 1/Le Monde/I-Télé. Mais qui lui semble insuffisant : au-delà des preuves de soutien, le sénateur souhaiterait que les Etats proches de la France soient à ses côtés lorsqu'il s'agit de passer aux actes.
"Il faut rendre hommage à nos services, à nos armées, à la police et à la gendarmerie. Ils sont très fatigués et c’est très important de le dire", a débuté Didier Guillaume, avant d'évoquer les hommages à la France. "J’ai trouvé joli le bleu-blanc-rouge en Amérique, au Mexique, en Australie. La compassion, ça va un moment. Merci, c’est sympa et je pense que c’est sincère. Mais il faudrait peut-être que ces pays se disent que la France est toujours en tête en Afrique, au Moyen-Orient et qu’ils doivent venir dans les coalitions", a-t-il déclaré.
L'élu fait notamment référence à l'intervention franco-africaine au Mali, lors de laquelle la France s'est retrouvé bien seule, la plupart des Etats européens et occidentaux préférant rester en retrait au motif que le Mali est une ancienne colonie française. "Ma position, c’est qu’ils doivent venir nous aider dans les coalitions. La compassion ne suffit pas", a-t-il martelé.