La Coordination rurale juge «constructif» son entretien avec Attal mais ne lève pas les blocages

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avec AFP

Les représentants de la Coordination rurale, deuxième syndicat agricole français, ont jugé "constructif" leur entretien mardi avec Gabriel Attal mais n'ont pas appelé à lever leurs blocages en attendant des mesures "concrètes" et "rapides" du gouvernement.

"On continue à siéger et on attend ces mesures avant de quitter" les points de blocage, a affirmé Véronique Le Floc'h, présidente du syndicat, à l'issue d'un échange d'une heure et demi avec le Premier ministre. Les agriculteurs protestent notamment contre des charges financières et des normes environnementales jugées trop lourdes.

 

La représentante de la Coordination rurale a entre autres réclamé un "retour en arrière" sur le gazole non routier (GNR), pour lequel les agriculteurs bénéficient d'une fiscalité allégée, mais que le gouvernement a remise en cause. Elle a également demandé la suppression des frais de succession pour la transmission des exploitations "dans le cadre familial".

"Les agriculteurs ne vont pas se satisfaire d'annonces de communication"

Le secrétaire général du syndicat, Christian Convers, qui a trouvé le chef du gouvernement "vraiment à l'écoute", a encore souhaité "un moratoire" d'un an sur les sanctions associées aux contrôles ainsi qu'une "année blanche" pour les prêts des agriculteurs. Gabriel Attal  "a bien compris que le premier problème du terrain, c'était celui de la trésorerie et celui de ce poids que représentent les normes", a rapporté Véronique Le Floc'h.

 

"Les agriculteurs ne vont pas se satisfaire d'annonces de communication (...) Maintenant, il nous faut des décisions concrètes", a prévenu Christian Convers. "Sinon les agriculteurs, ils ne vont pas s'arrêter là. Il y a une désespérance qui s'est vraiment installée".

Alors que la présidente de la Coordination rurale avait créé la polémique en affirmant samedi sur France Inter qu'"au niveau agricole, si tout le monde avait le même discours que (le Rassemblement national), on pourrait aller dans le bon sens", son secrétaire général a assuré mardi que le syndicat n'était "pas affilié à un parti politique".