L'institution a épinglé près de 190.000 euros de dépenses effectuées par le ministère de la Justice en 2008 et 2009.
La Cour des comptes a invalidé plusieurs dépenses du ministère de la Justice effectuées en 2008 et 2009, lorsque Rachida Dati était garde des Sceaux. Comme le révèle Le Point.fr, l'institution a retoqué dans un arrêt de janvier dernier près de 190.000 euros de factures portant sur des contrats de conseils en communication, mais aussi sur l'achat de vêtements ou d'articles de luxe.
Des factures qui ne mentionnent pas les prestations. Le comptable qui a signé les factures en question a été condamné par la Cour des comptes à rembourser plus de 178.000 euros dépensés pour des contrats passés avec la société de conseil en communication de Pierre Giacometti, un proche de Nicolas Sarkozy. Les magistrats de la rue Cambon ont en effet constaté que les factures ne mentionnaient pas les prestations effectuées.
Achat de foulards Hermès. Par ailleurs, le ministère de la Justice époque Dati est épinglé pour des "frais de représentation et de réception". 8.958,87 euros de dépenses portant sur des "cadeaux de représentation" ou "de luxe", des vêtements ou encore des déjeuners ne sont pas justifiés, selon la Cour des comptes. Le Point.fr cite l'achat de foulard Hermès parmi ces dépenses jugées abusives.
Dati dément en bloc. Dans un communiqué, Rachida Dati a dénoncé mercredi un article "faux et diffamatoire". "Le Ministère de la Justice ne m'a jamais financé de dépenses personnelles ou acheté un quelconque vêtement. Lorsque j'étais ministre, je ne vivais pas au ministère et mes dépenses personnelles étaient financées sur mes deniers personnels", fait valoir la maire du VIIe arrondissement de Paris.
"Les dépenses mentionnées par la Cour des Comptes concernent des cadeaux faits à des homologues étrangers, à des personnalités lors de rencontres professionnelles", précise Rachida Dati, qui dit envisager des poursuites judiciaires contre Le Point. Si l'ancienne ministre est aussi remontée, c'est que son nom n'apparait aucunement dans l’arrêt de la Cour des comptes, publié le 22 janvier 2015. Comme elle le rappelle à plusieurs reprises, le responsable légal de toutes ces irrégularités est en effet le comptable en chef du ministère, et non elle.