Quand l'épidémie de coronavirus oblige les candidats à revoir leurs méthodes de campagne. Alors que la France est toujours en proie à la crise sanitaire, l'agenda politique suit son cours et d'importantes échéances sont prévues dans les mois à venir, entre élections régionales en juin prochain et scrutin présidentiel de 2022. Et comme les campagnes de terrain sont compliquées par les restrictions, les candidats utilisent de plus en plus de logiciels électoraux.
Des données très précises et utiles
L'entreprise française TerraData leur propose par exemple d’analyser des millions de données pour les aider à mieux cibler leur campagne. Dans les locaux de la start-up parisienne, différents outils sont proposés, comme une carte qui pourrait être utile si un prétendant à une élection voulait connaitre le bilan du candidat sortant, par exemple en matière de santé. "Cette carte vous permet de distinguer les territoires qui n’auront pas assez de médecins, les communes carencées et celles qui s’en sortent le mieux", détaille Léo Pouget, cofondateur de TerraData.
Dette, transports, scolarité... des cartes ultra précises grâce au big data, des millions d’informations issues des organismes publics. "Ce sont des tableurs de 100.000 lignes et nous avons fait le pari de les cartographier à l’échelle de territoires aussi précis que celui du quartier de 2.000 habitants", indique encore Léo Pouget.
Cibler le plus possible son message politique
Cette précision, l’entreprise la croise avec les résultats récents des bureaux de votes. Objectif : savoir, presque rue par rue, qui vote pour qui. Soit un outil précieux pour cibler un message politique. "D'une rue à l’autre, on est capable d’adapter son tract en fonction des sujets qui intéressent les gens", assure Paul Hatte, l’autre cofondateur de TerraData. "On adapte les messages, les SMS, les mails en fonction des élections précédentes et des diagnostics que nous avons faits sur les déserts médicaux, sur les transports."
De puissants logiciels, donc, pour accompagner les futures campagnes. Un impératif en temps de Covid-19, sans meeting ou poignées de mains sur les marchés pour convaincre les électeurs.