Alors que les candidats aux législatives avaient jusqu'à vendredi soir 18 heures pour se déclarer, les Républicains organisent un grand meeting samedi à 16 heures, au Parc Floral du Bois de Vincennes, à Paris. L'objectif est clair : se mettre en ordre de bataille et trouver une façon de contrer la tactique d'Emmanuel Macron, et sa politique de la main tendue.
Une confiance de façade. Officiellement, la droite compte bien remporter les législatives pour imposer une cohabitation à Emmanuel Macron, en envoyant François Baroin à Matignon. Officieusement, rares sont ceux qui croient à ce scénario. Même au sein des dirigeants, certains l'avouent : la droite n'aura pas la majorité absolue.
Attaquer les anciens LR partis rejoindre Macron. Mais la droite va se battre, en particulier contre les trois ministres partis rejoindre Emmanuel Macron. "On va insister sur nos différences de programmes", confie un élu. "Nous défendrons la baisse de l'impôt sur le revenu, quand le Premier ministre devra faire campagne pour la hausse de la CSG", argumente-t-il. Un autre dirigeant le reconnaît : "On va souligner ça d'un trait bien grossier". "On va montrer qu'Edouard Philippe, Bruno Le Maire et Gérald Darmanin sont schizophrènes", ajoute un autre. "Des Républicains au gouvernement, c'est un un choix politique que nous dénonçons", a ajouté Jean-François Lamour, président national de la commission d'investiture du groupe Les Républicains, samedi matin sur Europe 1.
Pas de cadeau pour ces ministres, car "la semaine a été difficile", confie un député en campagne. "Il y a eu un petit effet de déstabilisation." La droite va donc chercher à se relancer, samedi après-midi, lors de son grand meeting.