"C'est avec évidemment beaucoup d'émotion et le cœur serré que je quitte ce ministère". C'est avec ces mots que Fleur Pellerin a débuté son discours lors de la passation de pouvoir jeudi au ministère de la Culture. L'ex-locataire de la rue de Valois a remis les clés du ministère à l'ancienne conseillère culture de François Hollande Audrey Azoulay.
"La culture est toujours une résistance". "La culture est toujours une résistance. J'ai toujours voulu en faire un ministère de combat et c'est un ministère de combat que je quitte aujourd'hui", a affirmé Fleur Pellerin dans un discours d'une quinzaine de minutes. L'ex-ministre de la Culture a aussi souligné qu'elle quittait un gouvernement et qu'elle avait "aimé passionnément servir les candidats socialistes aux présidentielles depuis 1997". "J'ai voulu changer le réel", a poursuivi la ministre en expliquant qu'elle n'avait pas voulu en faire "un ministère de la parole". Cette dernière a aussi fait le bilan de son passage rue de Valois, expliquant que son principal combat avait été de rendre accessible la culture au plus grand nombre.
La "gratitude immense et indicible"envers Manuel Valls. Fleur Pellerin a rendu un hommage très appuyé à Manuel Valls qui l'a toujours soutenu. D'abord, en témoignant de sa situation personnelle : "il y a peu de pays au monde où une enfant trouvée dans les rues d'un bidonville et adoptée dans une famille modeste puisse se retrouver un jour ministre de la Culture". Et de poursuivre : "J'ai une gratitude immense et indicible envers Manuel Valls d'avoir proposé mon nom au président de la République en août 2014". En conclusion de son discours très applaudi par le personnel du ministère, Fleur Pellerin a souhaité "un plein succès à Audrey Azoulay", qui, a-t-elle précisé, "fera de très grandes et belles choses".
Azoulay : "Je mesure la responsabilité qui est la mienne". Dans un discours de quelques minutes, Audrey Azoulay a ensuite pris la parole en saluant le bilan de sa prédécesseur. "Les enjeux de la culture n'ont jamais été aussi importants", a-t-elle dit en préambule, en citant aussi la mémoire de Jean Zay, "que le président de la République a fait entrer au Panthéon". "Je mesure la responsabilité qui est la mienne", a-t-elle poursuivi, expliquant qu'elle allait continuer le travail de Fleur Pellerin, notamment sur le dossier des intermittents. "J'ai besoin de votre action à tous, à très vite chère Fleur", a-t-elle conclu.