"En ce moment, tous les quatre matins, on a l'impression qu'on va sauter"... Voila comment ce conseiller ministériel résume la nervosité ambiante au sein de l'exécutif. Alors, chacun avance ses pions.
Publiquement pour Gérald Darmanin et son "je veux peser", tout comme Marlène Schiappa qui dit vouloir "faire plus" ou encore Laurent Nunez qui prend ses distances avec Christophe Castaner. Révélateurs d'une agitation encore plus intense en coulisses. Ici, une secrétaire d'Etat qui enchaîne les coup de fils pour faire savoir qu'elle changerait bien de poste, là une ministre qui ronge son frein et le reconnaît « Je n'ai pas particulièrement enfin de partir". Ou encore un autre qui aurait fait part à ses collègues d’une certaine lassitude.
"Certains ont l’impression de postuler à un job, ils pensent qu’il faut envoyer un CV et une lettre de motivation"
Et ce branle-bas de combat gagne aussi les députés. "Le problème, c'est que 70 collègues s'imaginent au gouvernement", ironise un élu macroniste. Le président de l'Assemblée, Richard Ferrand, réputé proche du chef de l’Etat, reçoit même directement des candidatures. «Certains ont l’impression de postuler à un job, ils pensent qu’il faut envoyer un CV et une lettre de motivation », s’amuse un cadre de la majorité.
Dans l'entourage d'Emmanuel Macron, on note bien une certaine "ébullition"... mais pas question à ce stade de révéler la moindre intention du chef de l'Etat.