C'est une visite inattendue qu'Emmanuel Macron a reçue, samedi, au fort de Brégançon. Béatrice Gallay, la mère d'un Français condamné à quatre ans de prison au Maroc pour appartenance présumée à une cellule terroriste, s'est installée devant les grilles de la résidence présidentielle pour plaider la cause de son fils. Elle a fini par obtenir un entretien.
Trente minutes d'entretien. Cela fait trente mois que Béatrice Gallay se démène pour faire rapatrier Thomas, qui clame son innocence. Le 28 mai dernier, épuisée, elle avait écrit au chef de l'État une longue lettre, restée sans réponse. Elle a donc décidé de venir à lui directement pendant ses vacances à Brégançon, une pancarte à la main appelant à faire libérer son fils. Finalement, c'est trente minutes d'entretien sans rendez-vous qu'Emmanuel Macron lui a accordées.
"Il a répondu à mon appel au secours". "Je lui suis très reconnaissante d'avoir reçu une citoyenne en détresse", explique Béatrice Gallay au micro d'Europe 1. "Je trouve qu'il a répondu à mon appel au secours, et ça c'est important. Pour moi, ma mission est accomplie. Je ne peux pas aller plus loin que ça. Je vais pouvoir rentrer chez moi et espérer que Thomas soit rapatrié sans trop de délais". Il ne lui reste plus qu'à attendre que le président tienne sa promesse de s'occuper "personnellement" de cette affaire. Puis, Béatrice Gallay pourra enfin tourner la page de ce cauchemar.