La ministre française des Armées Florence Parly fêtera le Nouvel An lundi au côté des militaires français engagés contre le groupe Etat islamique, alors que Donald Trump a annoncé le retrait des forces américaines stationnées en Syrie.
Une base aérienne en Jordanie. La ministre se rendra sur la base aérienne "H5" de Jordanie depuis laquelle des avions de chasse français opèrent contre l'EI dans la Syrie voisine, a indiqué dimanche le ministère des Armées dans un communiqué. Elle s'entretiendra par ailleurs avec le Premier ministre jordanien, Omar Razzaz, a-t-il ajouté.
"Rendre hommage". "Au cœur même des opérations, la ministre souhaite rendre hommage à ceux qui, jour et nuit, luttent contre Daech (acronyme arabe de l'EI) au sein de l'opération Chammal (nom du volet français de l'opération internationale Inherent Resolve contre l'EI en Irak et Syrie)", souligne le communiqué.
1.200 soldats français mobilisés contre l'EI. La France mobilise 1.200 militaires contre l'EI, dans des opérations aériennes, d'artillerie et des sessions de formation de l'armée irakienne. Florence Parly a vivement regretté l'annonce par Donald Trump d'un retrait des 2.000 soldats américains stationnés en Syrie, en soulignant que le combat contre l'EI n'était pas terminé.
"Daech n'est pas rayé de la carte". "Daech n'est pas rayé de la carte, ni ses racines d'ailleurs", a souligné Florence Parly le 20 décembre. "Il faut vaincre militairement de manière définitive les dernières poches de cette organisation terroriste", a-t-elle ajouté, reconnaissant cependant que "Daech est plus affaibli que jamais". Donald Trump, qui avait pris de court les alliés des Etats-Unis avec son annonce, est prêt à "ralentir" le retrait des troupes américaines de Syrie pour vaincre définitivement l'EI, a assuré dimanche un de ses proches, le sénateur républicain Lindsey Graham.
Un territoire réduit à quelques poches. Après avoir conquis de vastes territoires en 2014 en Syrie, l'EI a essuyé de nombreux revers ces deux dernières années sous le coup d'offensives distinctes menées par l'armée syrienne et ses alliés ainsi que par les Forces démocratiques syriennes (FDS), une alliance arabo-kurde soutenue par la coalition internationale dirigée par les Etats-Unis. Le groupe est désormais confiné dans quelques poches éparses. En Irak, il a été vaincu en 2017 mais continue de revendiquer des attaques à la bombe. Depuis le début de l'opération Chammal en septembre 2014, l'armée française a effectué 1.500 frappes aériennes, 2.300 missions de tirs d'artillerie et formé 11.000 militaires irakiens, a précisé le communiqué des Armées.