Des objectifs dépassés. La prime d'activité, nouveau dispositif d'aide aux travailleurs à revenus modestes lancé en janvier, dépasse ses objectifs avec 2,16 millions de bénéficiaires à la fin février, précise la ministre des Affaires sociales, Marisol Touraine, mercredi dans les Echos. Mi-février, la ministre avait déjà annoncé à l'Assemblée nationale que depuis sa création, cette prime, qui a remplacé le RSA activité et la Prime pour l'emploi (PPE), avait été "versée à un peu plus de 2 millions d'adultes de tous âges". "L'objectif, c'est que le plus de bénéficiaires potentiels" puissent toucher la prime d'activité, et "le gouvernement débloquera les ressources nécessaires", avait-elle déclaré devant les députés.
2,16 millions de bénéficiaires. Le gouvernement avait initialement prévu que seulement la moitié des 4 millions de foyers éligibles (soit 5,6 millions de personnes) demanderaient la prime d'activité, et avait pour cela débloqué une enveloppe de 4 milliards d'euros pour 2016. Selon les chiffres du ministère des Affaires sociales cités par les Echos et confirmés mercredi à l'AFP, 1,8 million de foyers (contre 1,5 million en janvier), soit 2,16 millions de bénéficiaires, ont touché la prime d'activité en février.
Deux bonnes nouvelles. Le dispositif "se déploie encore plus vite que nos prévisions", qui n'étaient que de 2 millions de foyers bénéficiaires d'ici à l'été, se félicite Marisol Touraine dans le quotidien économique. La prime d'activité a notamment profité à 323.000 actifs de 18-24 ans, alors que le gouvernement s'attendait à moins de 200.000 bénéficiaires dans cette classe d'âge.
La ministre cite "une seconde bonne nouvelle", l'arrivée de nouveaux profils dans le dispositif. Selon le ministère des Affaires sociales, 14% des inscrits de février ne touchaient aucune prestation de la Caisse d'allocations familiales (CAF) auparavant, contre 8% des préinscriptions à fin décembre. La proportion d'ex-bénéficiaires du RSA activité parmi les allocataires de la prime est pour sa part tombée de 67% fin 2015 à 54%. "Nous soutenons ainsi concrètement des femmes et des hommes qui n'étaient pas habitués à être aidés et qui pouvaient se sentir, parfois, oubliés du système", souligne Mme Touraine.