La prolongation de dix ans de la durée de vie des centrales nucléaires françaises, évoquée par Ségolène Royal, va se heurter "à une forme de réalisme et de pragmatisme", a estimé lundi le secrétaire d'Etat Jean-Vincent Placé, qui a rappelé être "à titre personnel pour la sortie du nucléaire".
Des centrales pas concernées par la prolongation ? La ministre de l'Environnement et de l'Énergie, Ségolène Royal, a indiqué dimanche être "prête à donner (le) feu vert" au prolongement de dix ans de la durée de vie des centrales nucléaires françaises, qui passerait ainsi de 40 à 50 ans.
"Attention, pas toutes les centrales", a commenté lundi sur France 2 le secrétaire d'Etat écologiste à la Réforme de l'Etat, Jean-Vincent Placé. "C'est à dire qu'il y aura quelques centrales qui auront vocation à être modernisées. Mais - je le dis aussi pour mes collègues du gouvernement -, attention, la filière nucléaire aujourd'hui telle qu'elle est, avec les échecs de l'EPR, et en Finlande et à Flamanville, c'est plutôt au bord de la faillite. Donc très sincèrement, je ne vois même pas comment on va trouver l'argent pour prolonger".
"A titre personnel" pour la sortie du nucléaire. Pour l'écologiste, "le côté mot d'ordre 'on va prolonger de 10 ans' va arriver face à une forme de réalisme et de pragmatisme qui fait que de toutes façons il va falloir aller beaucoup plus vite sur les énergies renouvelables et sur la maîtrise de l'énergie pour les Françaises et les Français", a-t-il estimé. "Moi je suis à titre personnel pour la sortie du nucléaire", a rappelé l'écologiste.