C'est l'un des chantiers promis par Emmanuel Macron. François Bayrou a commencé à s'atteler à la l'élaboration du projet de moralisation de la vie politique. Mardi c'est le vice-président du Conseil d'État Jean-Marc Sauvé qui est reçu, en fin d'après-midi par le garde des Sceaux.
Le ministre de la Justice a débuté lundi ces entretiens en recevant place Vendôme les représentants des associations Transparency international et Anticor, ainsi que le député socialiste René Dosière, en première ligne dans la lutte contre la corruption. Jean-Marc Sauvé, vice-président de la plus haute autorité de l'ordre administratif, est intervenu à plusieurs reprises sur la question de la moralisation de la vie publique.
De septembre 2010 à janvier 2011, il a présidé une commission de réflexion pour la prévention des conflits d'intérêts dans la vie publique. Cette commission a remis au président Nicolas Sarkozy un rapport intitulé "Pour une nouvelle déontologie de la vie publique", qui contenait 29 propositions pour lutter contre les conflits d'intérêts et promouvoir la déontologie des acteurs publics. Au coeur de l'alliance scellée entre François Bayrou et Emmanuel Macron durant la campagne présidentielle, la loi sur la moralisation de la vie politique sera le premier texte de la nouvelle législature. Elle doit être présentée au Conseil des ministres avant les législatives des 11 et 18 juin.
L'affaire Pénélope Fillon avait soulevé la question de la possibilité pour les élus d'employer les membres de leur famille comme collaborateurs. Pensez-vous que la loi sur la moralisation politique doit interdire cette pratique ? Votez ci-dessous et expliquez-nous votre vote dans les commentaires. Vous pouvez aussi poser vos questions à René Dosière, spécialiste des dépenses de l'Etat, auteur d'un plan sur la moralisation de la vie politique, invité du Club de la presse à 19 heures.