2:03
  • Copié
Romain David , modifié à
Interrogé par Pierre de Vilno sur Europe 1, l'eurodéputé RN estime que la réforme des retraites risque d'augmenter le nombre de chômeurs chez les seniors, ce qui empêchera de ramener les comptes publics à l'équilibre.
INTERVIEW

À quel âge les Français pourront-ils partir à la retraite à taux plein ? La question pourrait être tranchée jeudi, alors que Jean-Paul Delevoye, le Haut-commissaire à la réforme des retraites, remet sa copie au Premier ministre quant à la mise en place d’un système universel. Édouard Philippe avait déjà évoqué un "âge d’équilibre" à 64 ans, pour inciter les travailleurs à aller au-delà de l’âge légal, qui devrait rester fixé à 62 ans.

"Ça ne réglera rien au problème", estime pour sa part l’eurodéputé du Rassemblement national Nicolas Bay, invité jeudi de la matinale d’Europe 1. "On allonge les durées de cotisation alors que l’on est dans un contexte de chômage de masse. Ce que vous allez récupérer sur les retraites, vous allez le perdre sur l’assurance chômage parce que vous aller augmenter le nombre de chômeurs, et donc vous n’équilibrerez pas les comptes sociaux", assure-t-il au micro de Pierre de Vilno.

"On est dans un modèle économique qu’il faut repenser de fond en comble", plaide encore ce proche de Marine Le Pen. "Il faut libérer l’initiative économique et baisser la fiscalité sur les ménages pour donner de l’oxygène".

Quant à l'esprit général de la réforme voulue par Emmanuel Macron, qui vise à établir un système ou chaque euro cotisé donnera à chacun les mêmes droits, Nicolas Bay considère que "l'idée d’une harmonisation n'est pas mauvaise." "Il y a un certain nombre de régimes spéciaux qui n’ont plus de justification", relève-t-il, alors que le système actuel des retraites compte 42 régimes spéciaux.