Bandes d'arrêt d'urgence aménagées sur les autoroutes, expérimentation de files pour le covoiturage, moindre vitesse autorisée aux heures de pointe: la région Ile-de-France va investir 200 millions d'euros dans un plan "anti-bouchons", annonce la présidente de région, Valérie Pécresse, dans le JDD. Ce plan doit être soumis au vote du conseil régional jeudi. "D'ici à 2021, la région va investir 200 millions d'euros pour la route", déclare la présidente du conseil régional.
"Expérimenter les files dédiées au covoiturage". Valérie Pécresse souhaite "aménager les bandes d'arrêt d'urgence", pour "y faire rouler des transports en commun ultrarapides" ou "y créer une nouvelle voie de circulation temporaire permettant d'écouler le trafic". Des travaux vont commencer sur l'A3 et l'A12, d'un coût de 9,7 millions. Elle veut "aussi expérimenter les files dédiées au covoiturage", pour les "voitures transportant au moins trois personnes", et les bus et les taxis, avec "des amendes dissuasives et un système de contrôle complètement nouveau - en plus de la reconnaissance automatique des plaques d'immatriculation - pour lutter contre les resquilleurs".
Valérie Pécresse entend également moduler les limitations de vitesse en fonction du trafic, comme "réduire temporairement la vitesse autorisée de 130 km/h à 70 km/h aux heures de pointe" sur l'A13 pour "éviter les effets d'accordéon". Pour résorber les bouchons, six projets prioritaires ont été identifiés: "une voie rapide Meaux-Roissy (77) ; la poursuite de l'avenue du Parisis, entre Sarcelles et Gonesse (95) ; la construction d'un pont sur la Seine à Melun (77) ; d'un autre franchissement du fleuve dans l'Essonne, du côté de Vigneux (91), pour rejoindre Orly ; le doublement de la RD30, entre Plaisir et Élancourt (78) ; et le traitement du pont de Villeneuve-Saint-Georges (94)".
"Concentrer nos efforts sur un véritable réseau routier d'intérêt régional". La région va aussi lancer "en 2017, le guidage intelligent en temps réel", avec "un calculateur multimodal prédictif", pour lequel elle investit 5 millions d'euros, afin de "relier la route au tableau de bord des véhicules connectés".
Enfin, elle veut mettre la main sur des routes et autoroutes ne relevant pas de la région, pour "concentrer nos efforts sur un véritable réseau routier d'intérêt régional (RRIR), comprenant autoroutes, nationales, certaines départementales, ou encore le périphérique ou les voies sur berge à Paris. Cela nous permettra d'investir de manière cohérente et efficace."