La rencontre avec le pape François, une riposte à la hollandaise

© AFP
  • Copié
M.B. et Antonin André
En demandant à être reçu par le souverain pontife, le président envoie un double message de solidarité avec les catholiques et de riposte aux terroristes.

C'est un privilège rare. François Hollande a obtenu une rencontre avec le pape François, mercredi. Accompagné par Bernard Cazeneuve, le président sera reçu en audience privée au Vatican, à 17 heures. Audience qu'il a lui-même réclamée après l'assassinat du père Jacques Hamel, à Saint-Etienne-du-Rouvray, par deux terroristes.

"Je suis à vos côtés". Le président a été saisi par la réaction d'unité, de force des responsables religieux de tous bords, et en premier lieu des catholiques, après le drame. Quelques heures après l'assassinat terroriste, le chef de l'État a eu le pape François au téléphone. "Je suis à vos côtés comme un frère", lui assure le souverain pontife. François Hollande lui répond qu'il n'oubliera jamais ces mots. Le lendemain, le président a assisté à la messe à Notre-Dame. Mais cela ne lui suffit pas.

Solidarité et riposte. Face au danger d'une guerre de religion, le chef de l'État veut s'appuyer sur le pape, explique-t-on à l'Élysée. Il veut prendre l'initiative d'un nouveau geste symbolique fort, destiné à cimenter la solidarité avec les catholiques, et demande donc une audience qui lui est accordée sans délai par le Vatican. S'il n'y aura pas de conférence de presse, la force de l'image se suffit à elle-même, espère-t-on dans les couloirs du Palais. Avec cette rencontre, François Hollande envoie un double message. De solidarité avec les catholiques, d'abord, mais aussi de riposte aux terroristes de Daech. Pour leur signifier que la concorde et la fraternité l'emportent sur la division et la haine.