La présidente du Rassemblement national a toutefois appelé les élus locaux à "ne pas jeter le bébé avec l'eau du bain" en réclamant que le statut d'utilité publique soit retiré à la fondation Bardot.
En visite à La Réunion dans le cadre de sa campagne pour les européennes, Marine Le Pen a publiquement condamné jeudi "les propos inadmissibles" et "les insultes" de Brigitte Bardot à l'encontre des Réunionnais.
"J'ai trouvé ces propos inadmissibles". Dans une lettre ouverte au préfet datée du 18 mars, l'ancienne actrice avait qualifié les Réunionnais de "population dégénérée" et accusé "les autochtones" d'avoir "gardé leurs gènes de sauvages". Les propos de la militante de la cause animale, qui revendique sa proximité avec Marine Le Pen depuis plusieurs années, avaient poussé le préfet de La Réunion à saisir le procureur de la République. "Honnêtement j'ai trouvé ces propos inadmissibles. Je les condamne de la manière la plus claire" a déclaré Marine Le Pen jeudi sur place, alors qu'elle s'apprêtait à rencontrer une demi-douzaine des responsables d'associations à Saint-Gilles les Bains.
"Ne pas jeter le bébé avec l'eau du bain". "L'indignation qu'elle (Brigitte Bardot, ndlr) a pu ressentir au regard de telle ou telle maltraitance ne justifie pas la violence et les insultes qu'elle a cru pouvoir proférer", a-t-elle insisté jeudi après-midi au cours d'une autre réunion, cette fois avec une quarantaine d'agriculteurs à Villèle. Marine Le Pen a toutefois précisé qu'elle "supplie les élus de ne pas jeter le bébé avec l'eau du bain" en réclamant que le statut d'utilité publique soit retirée à la Fondation Bardot "où des milliers de bénévoles aident et soignent les animaux".
Au cours de cette première journée de visite relativement discrète à la Réunion, la présidente du Rassemblement national a déroulé les grands axes de son programme pour les européennes du 26 mai. "Il faut dire à l'Union européenne qu'elle ne peut pas continuer à tout décider. Le choix essentiel qui doit être fait est de reprendre le pouvoir", a souligné Marine Le Pen qui quittera vendredi soir la Réunion, où elle avait terminé en deuxième position derrière le dirigeant de la France insoumise Jean-Luc Mélenchon au premier tour de la présidentielle 2017.