C'était un autre volet dans lequel François Fillon pouvait être embarrassé. Saisi par des députés de gauche sur la conformité de la société de conseil du candidat de la droite à la présidentielle, le déontologue de l'Assemblée nationale a répondu qu'elle était "en conformité" avec le code électoral. Ce dernier a néanmoins indiqué qu'il n'avait, de façon générale, "aucun pouvoir d'investigation" sur d'éventuels conflits d'intérêts, dans un courrier que s'est procuré mardi l'AFP.
Une activité déclarée aux autorités. "Sur le plan juridique, les activités de M. François Fillon au sein de la société 2F Conseil sont en conformité" avec le code électoral, "qui permet de telles activités dès lors qu'elles sont entreprises avant le début du mandat", a écrit Ferdinand Mélin-Soucramanien à douze députés de gauche qui l'avaient saisi. Le déontologue de l'Assemblée nationale rappelle également que "cette activité a été dûment déclarée à la Haute autorité pour la transparence de la vie publique". "Sur le plan juridique, la question ne se pose donc pas", a-t-il encore estimé dans son courrier.
Au service de l'assureur Axa. Des députés, des écologistes contestataires dont Cécile Duflot, ou ex-PS comme Pouria Amirshahi et Philippe Noguès, tous non-inscrits, s'étaient interrogés sur les activités du candidat de la droite à la présidentielle et député au service de l'assureur Axa et avaient demandé une "transparence totale" sur ses clients.
Concernant la loi de décembre 2014 transposant une directive européenne sur les activités d'assurance, que les députés avaient pointée comme possible conflit d'intérêts, Ferdinand Mélin-Soucramanien a affirmé : "François Fillon n'a pris aucune position, ni signé aucun amendement sur ce texte" et "il n'est intervenu, de façon générale, à aucun moment sur ces questions".