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Alexis Delafontaine / Crédits photo : Jessica Bordeau / BSIP / BSIP via AFP
Au-delà de la formation de son gouvernement, une autre problématique commence à s'imposer à Michel Barnier, celle du budget. Pour faire des économies, une piste ressurgit, la suppression de l'aide médicale d’État (AME). Un dispositif qui permet de soigner gratuitement les étrangers, mais dont le coût pour l'État est de plus d'un milliard d'euros par an. 

Pour faire des économies, une piste ressurgit, la suppression de l'aide médicale d’État (AME), un dispositif qui permet de soigner gratuitement les étrangers, mais dont le coût pour l'État est de plus d'un milliard d'euros par an. Sa suppression, poussée par Les Républicains, devient un point de blocage pour l’adoption du budget 2025 et fait débat entre les élus macronistes et Républicains.

L'AME, un sujet devenu sensible

La suppression de l'aide médicale d'État devient un sujet ultra-sensible dans le camp d'Emmanuel Macron. Conscient de la nécessité de faire des compromis pour adopter le budget, de maigres voix se disent ouvertes à une réforme de l'AME, mais elles sont immédiatement étouffées par l'aile gauche de la macronie.

La députée Ensemble pour la République, Éléonore Caroit, qui se disait sans tabou, rappelle maintenant l'importance de maintenir ce dispositif pour l'unité de son groupe. "C'est une question qui permettrait peut-être de dégager des lignes de fracture dans une éventuelle future majorité. Moi, ce que je pense, c'est qu'il faut vraiment regarder le budget qui nous sera présenté. Et moi, je me battrai pour que l'aide médicale d'État soit maintenue", a-t-elle affirmé.

De son côté, le député Charles Rodwell a supprimé son tweet demandant une réforme du panier des soins de l'AME. "C'est démago. Pourquoi courir derrière l'extrême droite", répond sa collègue Stella Dupont, figure de l'aile gauche de la macronie. Gabriel Attal surveille ce sujet de près car plusieurs députés de son groupe pourraient faire sécession si cette réforme est adoptée.