Le gouvernement a profondément revu sa copie. Manuel Valls a présenté une version largement remaniée du projet de loi sur le droit du travail, mardi. Le Premier ministre a ainsi reculé sur plusieurs mesures, comme le plafond des indemnités prud’homales. Mais ces modifications n’ont pas satisfait François Lamy, député socialiste de l’Essonne .
"Il y a eu des avancées, comme l’abandon du plafond pour les indemnités pour licenciement abusif. Le gouvernement a entendu une partie du message. Mais certains points ne sont pas acceptables en l’état", a estimé l’ancien ministre de la Ville, proche de Martine Aubry, au Club de la presse d'Europe 1, mardi soir.
"Un paradoxe pour un gouvernement de gauche." Le Secrétaire national aux relations extérieures du PS s’est montré très évasif sur son futur vote en faveur, ou non, de la loi El Khomri. "Pour l’instant, on n’a pas le texte. Mais sur la définition du périmètre du licenciement économique ou les accords d’entreprise, qui permettent une augmentation du temps de travail sans augmentation de salaire, les choses n’ont pas bougé", a regretté François Lamy.
"Mis à part le compte personnel d’activité, sur tout l’aspect économique, on se retrouve avec moins de protection pour les salariés. C'est un paradoxe pour un gouvernement de gauche", a ironisé ce proche de la maire de Lille.