Jeudi soir, François Hollande participe à Dialogues citoyens, sur France 2, et ça n’a échappé à personne. Pas même à Nicolas Sarkozy, actuellement en déplacement en Inde. L’ancien président de la République a semble-t-il également eu vent de la polémique née de la composition du panel de Français anonymes qui fera face pendant 90 minutes à l’actuel chef de l’Etat. Selon Le Monde et Le Parisien, deux "citoyens", dont une syndicaliste FO, ont été écartés à la demande de l’Elysée. "Moi, mon panel était très équilibré : 50% me détestaient depuis toujours, et les 50% restant me détestaient aussi, mais seulement depuis 2012", a-t-il commenté avec ironie, lui qui avait participé à un exercice similaire en février dernier dans le cadre de Des paroles et des actes, toujours sur France 2.
"On ne pouvait pas compter sur le soutien de Michel Field". L'entourage de Nicolas Sarkozy est encore plus clair, et vise nommément le nouveau patron de l’information de France Télévisions. "A l’époque, on ne pouvait pas compter sur le soutien de Michel Field", assène l’un de ses conseillers. "C’est du jamais vu."
"Si vous n'avez pas de message..." De toute façon, Nicolas Sarkozy ne pense pas que le rendez-vous télévisé de jeudi soir puisse changer quoi que ce soit pour François Hollande. "Vous pouvez faire toutes les émissions que vous voulez, si vous n’avez pas de message...", glisse-t-il, laissant sa phrase en suspens pour signifier que cela ne sert à rien. Qui plus est, l’exercice est périlleux, voire impossible, explique un ancien ministre qui accompagnait l’ancien chef de l’Etat en Inde. "François Hollande n’a aucune chance de briller face à des gens inquiets qu’il a de toute façon ‘déçus’ et ‘trahis’", lâche-t-il.
Il ne regardera pas l'émission. Enfin, dernier élément d’information : Nicolas Sarkozy a fait savoir qu’il ne regarderait pas Dialogue citoyen. L’ancien président se contentera d’un bref compte-rendu que ses équipes lui prépareront.