Il parle d'un "besoin d'oxygénation" pour justifier son choix, expliqué dans une interview au Point. Luc Chatel quitte la vie politique pour retourner dans le privé, lui qui se définit comme un "homme d'entreprise" après avoir passé douze ans chez L'Oréal. "La politique a besoin d'être beaucoup plus en phase avec ce que j'appellerai 'la vraie vie'. Les passerelles avec le monde de l'entreprise sont nécessaires. Et puis on a changé d'époque, les carrières politiques à vie, c'est fini !", clame l'ancien ministre de l'Education nationale dans cet entretien.
Je démissionne ce jour de la présidence du Conseil National @lesRepublicains . Merci à tous les CN pour leur confiance et leur travail.
— Luc CHATEL (@LucChatel) 2 novembre 2017
Besoin d’oxygénation, de retour dans la vie en entreprise, centre névralgique de l’économie. Passerelles politique/privé indispensables.
— Luc CHATEL (@LucChatel) 2 novembre 2017
La primaire de 2016, un "mirage". Corollaire de ce départ de la vie politique, Luc Chatel annonce avoir démissionné du Conseil national des Républicains. Un parti qu'il n'épargne dans les causes de la défaite de François Fillon lors de l'élection présidentielle, en avril dernier. "J'ai vu l'assèchement progressif de la droite depuis presque une dizaine d'années après la campagne fantastique de dynamisme de Nicolas Sarkozy en 2007. La pensée de la droite a été incapable de se renouveler", dit-il, parlant d'un "mal plus profond" que les affaires qui ont touché le candidat de la droite à l'hiver dernier. Selon lui, la primaire de novembre 2016 était même "un mirage" qui cachait l'affaissement de sa famille politique.
"Droite à la polonaise". Au moment de quitter une vie politique qu'il a débutée avec un premier mandat de conseiller municipal en 1993, en Haute-Marne, avant deux mandats de député et cinq ans au gouvernement sous Nicolas Sarkozy, Luc Chatel n'oublie pas d'éreinter la droite défendue par Laurent Wauquiez, favori de l'élection à la présidence des Républicains de décembre avec un discours droitier assumé. "La droite gagne quand elle est moderne et généreuse, quand elle est ouverte. (…) Or, aujourd'hui, la droite est conservatrice et étriquée. Une dérive de la droite à la polonaise ne peut mener qu'à l'impasse", prévient-il à l'attention du président de la région Rhône-Alpes-Auvergne.