"J'invite les parlementaires à dire 'non'." Dans un débat des plus confus autour de la réforme de la Constitution, François Fillon se positionne en contre. "Plutôt que de se disperser dans un rafistolage constitutionnel, il faut s'interroger sur l'efficacité de notre stratégie contre l'État islamique", écrit l'ancien Premier ministre, aujourd'hui député de Paris, dans une tribune publiée par le Journal du dimanche.
"Escroquerie". L'ancien Premier ministre se démarque de ses opposants en vue de la primaire du centre et de la droite. Si Bruno Le Maire et Alain Juppé ont déjà affiché quelques réserves face à la constitutionnalisation de la déchéance de nationalité pour les terroristes, Nicolas Sarkozy a au contraire marqué son soutien à l'exécutif sur cette question. La réforme vise également à inscrire l'état d'urgence dans la Constitution.
Pour Fillon, il s'agit là d'une "escroquerie" à laquelle il ne souhaite pas se prêter. "Par cette révision constitutionnelle, le pouvoir veut se donner les apparences de l'action. C'est une faute !" poursuit-il. "La posture est le masque de la fébrilité."