La ministre des Droits des femmes Laurence Rossignol a fait mercredi un parallèle entre les femmes qui choisissent de porter des vêtements islamiques et les "nègres" qui étaient favorables à l'esclavage, avant de finalement reconnaître une "faute de langage".
Laurence Rossignol dénonçait sur RMC et RMC Découverte le développement par certaines marques et enseignes de distribution, de vêtements adaptés aux traditions musulmanes comme le "burkini" (maillot de bain intégral) ou le hijab (foulard islamique). Alors que le journaliste lui faisait remarquer que certaines femmes "choisissent" de porter ces vêtements, la ministre a répondu: "Mais bien sûr. Il y a des femmes qui choisissent, il y avait des nègres afr..., des nègres américains qui étaient pour l'esclavage".
"Je n'ai pas mesuré la perception la plus répandue". Interrogée par l'AFP, la ministre a reconnu une "faute de langage" sur l'emploi du mot "nègre", en soulignant qu'elle n'employait jamais ce terme "sauf quand on évoque l'esclavage et les négriers". "J'ai employé le mot 'nègre' dans le seul usage qu'on puisse en faire pour parler de l'esclavage en Amérique et des négriers. Mais je n'ai pas mesuré la perception la plus répandue. Et qu'on ne dit pas 'nègre' même quand c'est autorisé à propos de l'esclavage. En dehors de cette faute de langage, je ne retire pas un mot de ce que j'ai dit" sur les lignes de vêtements, a déclaré la ministre.