"C'est un accord où chacun gagne", a assuré Laurent Fabius à propos de l'accord signé mardi sur le nucléaire iranien. Invité d'Alexandre Kara, mercredi sur Europe 1, le ministre des Affaires étrangères s'est félicité de ce compromis offrant selon lui "la garantie qu'il n'y aura pas de bombe atomique de l'Iran". "L'Iran peut espérer être réintégré dans ce qu'on appelle la communauté internationale", a souligné le chef de la diplomatie française.
Sans accord, c'était "la guerre". Laurent Fabius a répondu aux critiques du Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahou, qui a qualifié l'accord d'"erreur historique". "Il faut juger ce qui se passe s'il n'y a pas cet accord. L'Iran entame ou continue ses travaux pour avoir une bombe atomique, et si on veut l'empêcher, qu'est-ce qui se passe ? La guerre", a asséné le ministre. Avec l'accord, "on a fermé les portes, en limitant les possibilités technologiques de l'Iran, en instituant des mécanismes de vérification qui n'ont jamais existé", a-t-il insisté.
Cet accord ouvre la voie à la levée des sanctions économiques qui visaient Téhéran, donc à l'arrivée d'entreprises françaises sur le marché iranien. "Les entreprises françaises ont été très présentes dans le passé, avant les sanctions", a rappelé Laurent Fabius. "Il y a évidemment des perspectives importantes", a-t-il déclaré, assurant que "les entreprises françaises sont appréciées là-bas".
"J'irai en Iran". Et lui-même, se rendra-t-il en Iran après cette éclaircie diplomatique ? "Javad Zarif (chef de la diplomatie iranienne, ndlr) m'a réinvité hier, il m'avait déjà invité", a répondu Laurent Fabius. "Je lui ai dit que j'irais en Iran, donc j'irai en Iran".
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