Laurent Wauquiez, candidat favori à la présidence de LR, croit "à l'union des États-nations" en Europe, et souhaite que la France "prenne l'initiative d'un traité de refondation" de l'UE, qui serait soumis à référendum, jeudi dans une interview au Figaro.
Contrairement à Emmanuel Macron, qui fait "une profonde erreur" en opposant "la souveraineté française à la construction européenne", Laurent Wauquiez plaide pour "l'Union des États-nations". "Les peuples ont exprimé des doutes, le Royaume-Uni est en passe de sortir de l'Union européenne, celle-ci est de moins en moins opérationnelle. On est au bord du gouffre et Emmanuel Macron propose de faire un pas en avant et d'élargir l'Union aux Balkans. Je proposerai au contraire que sur le prochain mandat du Parlement européen il n'y ait plus aucun élargissement", affirme-t-il, dans cet entretien, également en ligne mercredi sur le site du journal.
Pour un traité de "refondation de l'Union européenne". Reprochant également à Emmanuel Macron de "n'avoir toujours pas compris qu'on ne fera pas l'Europe contre les peuples", l'ex-ministre des Affaires européennes affirme vouloir "réconcilier, rassembler". "Je rejette l'étiquette d'eurosceptique. Je suis un européen convaincu", assure-t-il, mais "si on veut sauver l'Europe, il faut la refonder profondément. Je veux que la France prenne l'initiative d'un traité de refondation de l'Union européenne", soumis à "référendum, car on ne construit pas l'Europe contre l'avis des peuples".
Revoir "l'architecture européenne". Il fixe "quatre grands axes" à cette refondation: "revoir l'architecture européenne" car à "vingt-sept, ça ne marche pas", en organisant l'UE "autour de trois cercles", "un noyau dur, sans doute autour de douze pays, dans lequel nous devrons aller beaucoup plus loin en matière d'harmonisation fiscale, de droit du travail, de règles sociales, pour supprimer le dumping social", "un deuxième cercle, celui de la zone euro", enfin un troisième qui serait "une zone de libre-échange renforcée" dans laquelle le Royaume-Uni "aurait toute sa place".
"Macron a tort : il n'y a pas de nation européenne". Il souhaite également "que l'Europe réassume ses valeurs et sa civilisation. Emmanuel Macron a tort: il n'y a pas de nation européenne. Il y a en revanche une civilisation européenne", affirme-t-il. Parmi ses autres projets pour l'Europe, figurent "une grande initiative pour que l'Europe soit le premier continent au monde à découvrir les vaccins contre les maladies neuro-dégénératives et Alzheimer", ou encore un "buy european act, qui donne une priorité d'accès aux marchés publics, comme le font les Américains pour défendre leurs intérêts".
Enfin, il faut que "la France retrouve la souveraineté sur sa politique migratoire et qu'on bâtisse un nouveau Schengen, sans cette politique migratoire. Au fond, une règle simple: partout où on est plus fort ensemble, on s'appuie sur l'Europe. Ailleurs, la liberté", résume-t-il.
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