Un semblant d’unité. Les Républicains tiennent samedi leur Conseil national à Menton avec, à l’ordre du jour, les élections européennes qui se tiendront l’année prochaine. Mais l’harmonie ne sera pas forcément de mise pour cette réunion de famille tant la question de la ligne du parti sur l’Europe suscite des débats internes.
Trouver un espace politique. L’objectif de cette réunion est de poser des bases communes autour de sept piliers qui vont de l’affirmation de l’engagement européen de LR au refus de l’élargissement. Bref, "une ligne entre le souverainisme du FN [devenu le Rassemblement national, ndlr] et le fédéralisme d’Emmanuel Macron", résume un dirigeant. En guise de bonne volonté, Laurent Wauquiez n’y a pas fait figurer sa proposition d’une Europe des cercles concentriques, décriée par Valérie Pécresse.
La tentation du passage en force. "Menton, c’est le point de départ du travail", sourit un proche du président d'Auvergne-Rhône-Alpes, laissant entendre que la position du patron pourrait bien être le point d’arrivée des discussions. De quoi inquiéter un cadre : "Il ne faut pas qu’on ait l’Europe grincheuse, sinon on est mort !". Valérie Pécresse viendra en tout cas défendre sa vision, quand Alain Juppé ou Jean-Pierre Raffarin ont choisi d'adopter la politique de la chaise vide.
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De nouvelles désertions ? Les deux anciens Premiers ministres attendent de voir la ligne choisie pour rester ou non chez LR. Il faudra donc encore attendre pour espérer voir une photo de toute la famille réunie. Un dirigeant met en garde : "N’instrumentalisez pas l’Europe pour vous opposer à Laurent Wauquiez !".