Le projet de budget 2018 de l'Elysée est prévu en hausse de 3%, pour notamment "relever le niveau de protection des personnes et des bâtiments", une "urgence", selon un rapport parlementaire consulté mardi.
"103 millions d'euros" en 2018. "Le président Macron s'est montré extrêmement attentif à l'élaboration du budget de l'Élysée pour 2018 et a assisté personnellement aux deux séances de préparation aux côtés du secrétaire général", souligne l'auteur de ce rapport spécial sur le budget des "pouvoirs publics", Philippe Vigier (Constructifs). "Après avoir été gelée pendant quatre ans à 100 millions d'euros, la dotation de la présidence de la République est portée à 103 millions d'euros" en 2018, détaille-t-il, ce qui s'explique selon lui par "la hausse des dépenses de sécurité des personnes et des biens" et "la nécessité de sécuriser davantage les systèmes d'infrastructures informatiques et de télécommunication".
La "Task force" à L'Elysée. De plus, cette augmentation des crédits est justifiée par "l'installation dans le palais de l'Élysée de la nouvelle structure de pilotage du renseignement" ou "Task Force". Comme l'avait considéré dans de précédents rapports Marc Le Fur (LR), "l'effort d'économie semble avoir atteint ses limites" car "certains investissements et certaines dépenses de personnel en matière de sécurité, dans un contexte de menace toujours aussi élevée, ne peuvent plus être différés", insiste Philippe Vigier. Les charges de personnels représentent les deux tiers du budget (+ 2,4% par rapport à 2017). Les effectifs se sont globalement stabilisés depuis 2014, à quelque 800 équivalents temps plein, mais les effectifs de sécurité ont été renforcés.
Deux collaborateurs pour Brigitte Macron. La rémunération du président, fixée par décret, s'élève à 13.884,73 euros net par mois. Les membres du cabinet, soit 53 personnes, perçoivent une rémunération mensuelle nette (primes incluses) comprise en 6.000 et 15.000 euros. Onze de ces collaborateurs sont mutualisés avec le cabinet du Premier ministre, dont 3 pris en charge par l'Élysée et 8 par Matignon. Comme prévu par la "Charte de transparence" sur le "statut du conjoint du chef de l'État", Brigitte Macron dispose de deux collaborateurs et d'un secrétariat pris sur l'effectif de la présidence.
Enfin, concernant les "frais de coiffure et de maquillage" du président, "indispensables pour une personnalité qui évolue sans cesse devant les caméras", le rapporteur estime que "la gestion en la matière laisse grandement à désirer". Il cite "la publication du salaire du coiffeur de François Hollande" (10.000 euros mensuels) et en août "de deux factures de maquillage d'un montant total de 26.000 euros" concernant Emmanuel Macron, pour trois mois de présidence. Pour "réduire le coût de ces prestations", Philippe Vigier préconise "le recrutement de jeunes gens en début de carrière distingués pour leur talent", meilleurs ouvriers de France par exemple.