"La trajectoire carbone que nous avons fixée, nous allons la tenir" : invité de France 2 dimanche soir, le Premier ministre Édouard Philippe a exclut toute nouvelle mesure en faveur du pouvoir d'achat après la mobilisation des "gilets jaunes". "Le cap sera tenu. (…) Ce n'est pas quand ça souffle qu'il faut changer de cap", a-t-il également répété.
Édouard Philippe a "entendu la souffrance". Le Premier ministre a dit avoir "entendu la souffrance, l'absence de perspectives, l'idée que les pouvoirs publics, depuis longtemps, ne répondaient pas au sentiment de déclassement et peut-être d'abandon que ressentait une partie de la population qui manifestait hier [samedi].
"Le cap est bon et nous allons le tenir". Le Premier ministre a de nouveau affiché les engagements pris par Emmanuel Macron de faire baisser les prélèvements obligatoires et de mieux rémunérer le travail, quitte à davantage taxer la pollution. "Le cap que nous avons fixé, il est bon et nous allons le tenir", a-t-il affirmé. "Un gouvernement qui changerait de pied en permanence, qui zigzaguerait au gré des difficultés, (...) ne conduirait pas la France là où elle doit être conduite", s'est justifié le chef du gouvernement.
Pas de gestes pour les "gilets jaunes", donc, mais Édouard Philippe a affirmé que de nombreux Français étaient gagnants avec l'ensemble des mesures fiscales du gouvernement, comme par exemple la suppression progressive de la taxe d'habitation ou celle des cotisations salariales.
Troisième jour de mobilisation. Dimanche, la mobilisation était plus faible mais de nombreux barrages filtrants ou blocages étaient signalés, à des ronds-points ou sur des axes autoroutiers, comme à Montélimar, Chalon-sur-Saône, à Caen, au Mans et ailleurs dans l'Ouest, en Nouvelle-Aquitaine ou encore en Vaucluse ou dans le Var. Elle se poursuit néanmoins lundi avec des points de blocage signalés lundi matin sur la rocade de Bordeaux, les autoroutes A6 et A7 où encore en Normandie où des barrages filtrants ont été installés.