L’un des sujets sur lequel on attend François Hollande pour ce 14-Juillet, c’est la guerre ouverte entre le Premier ministre et Emmanuel Macron. Excédé, Manuel Valls renvoie le problème Macron à l’Elysée mais ne se prive pas pour autant de dire tout le mal qu’il pense du ministre de l’Economie.
La colère de Valls. Mercredi, devant les députés de la majorité, il a torpillé l’énarque Emmanuel Macron. "On ne peut pas dénoncer un prétendu système en cédant aux sirènes du populisme quand, circonstance aggravante, on est soi-même le produit le plus méritant de l’élite de la République", a-t-il lancé. "C’était ultra-violent", raconte un élu après coup.
La réaction du président. Ce ras-le-bol à l’égard du ministre de l'Economie est partagé dans les rangs du PS. "S’occuper du pays c’est un travail à plein temps, il devrait partir", s’agace un socialiste. Un frondeur réclame une clarification sur le fond, rappelant qu’Emmanuel Macron était conseiller du président avant d’être son ministre, et donc artisan depuis le début de la politique gouvernementale. Beaucoup attendent a minima un recadrage présidentiel, mais François Hollande reste silencieux depuis le meeting provocateur de mardi. Son intervention télévisé devant les journalistes de TF1 et France 2, jeudi après le défilé du 14-Juillet, devrait donc rapidement glisser vers cet épineux sujet.