Le Conseil national des Républicains a adopté samedi à Paris le projet du parti pour 2017, à quelques mois de la primaire, en l'absence de ses principaux candidats. Près d'un millier de conseillers nationaux (les "parlementaires" du parti), réunis à la Mutualité, ont levé un petit bulletin bleu pour approuver le projet. Seulement quatorze personnes ont voté contre, en brandissant le côté rouge du bulletin.
Parmi les candidats à la primaire, Alain Juppé et Nathalie Kosciusko-Morizet, tous deux présents le matin, sont partis avant le vote. François Fillon, qui devait prendre la parole dans l'après-midi, est arrivé après. Frédéric Lefebvre n'a pas pris part au vote et Hervé Mariton a voté contre un projet fait, selon lui, de "demi-mesures". Nadine Morano a voté pour. Bruno Le Maire, lui, était absent de ce Conseil national.
"Une seule ligne, une seule volonté : François Hollande, c'est dehors". Tous préparent leur propre projet et ne se sentent "pas engagés" par celui présenté samedi, qu'ils considèrent comme étant celui de Nicolas Sarkozy, président du parti. Mais, "après la primaire viendra le rassemblement" de tous "derrière le vainqueur", a lancé Laurent Wauquiez, numéro deux du parti. Il y aura "une seule ligne, une seule volonté : François Hollande, c'est dehors", a-t-il lancé, appelant à "remettre la France tête à l'endroit". Pour Eric Woerth, secrétaire général du parti, ce projet de" rupture" est "fruit d'un débat profondément démocratique" et "ceux qui ne viennent pas pour de mauvaises raisons ont bien tort".
"Ni paillettes, ni mensonges, ni poésie, ni concours Lépine". Sous forme d'un livre de 366 pages, le texte reprend les propositions des dix-huit conventions menées par LR depuis une quinzaine de mois: "autorité de l'État", "refondation de Schengen", "identité nationale", "respect de la laïcité", "recours au référendum", "baisse simultanée des impôts et des déficits publics", "justice efficace", "transition numérique"... Ce projet, "ni paillettes, ni mensonges, ni poésie, ni concours Lépine", est "une alternative franche et claire aux socialistes" qui "redonnera à la France la place qu'elle mérite", a insisté Eric Woerth. "C'est un pacte autour de la Nation, la Nation qui est notre identité."